Archives de catégorie : La vie à New York

Dès ce weekend Des policiers de New York porteront des caméras

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Obama veut équiper plus de policiers avec des caméras

Une soixantaine de policiers seront équipés d’ici ce week-end de mini-caméras à New York, dans le cadre d’un programme pilote prévu pour durer trois mois, ont annoncé mercredi les autorités à New York.

Ces toutes petites caméras plates qui ressemblent à un «pager», présentées mercredi à la presse, peuvent s’accrocher à une veste, à la façon d’un micro-cravate, et filmer les événéments en cours.

Légères, elles ne gênent pas le travail des policiers, selon les autorités.

«Elles amélioreront la confiance entre la police et les communauté», a estimé mercredi la police de New York.

C’est «une des façons de créer un vrai sens de transparence et de responsabilité», a indiqué pour sa part le maire de New York Bill de Blasio.

La police de New York compte 35 000 hommes et femmes en uniforme.

Ce programme pilote limité est mis en place alors que les relations parfois tendues entre la police et la population ont été mis récemment mises en lumière par les émeutes de Ferguson (Missouri), après la décision de ne pas inculper un policier blanc ayant tué par balles un jeune Noir non armé en août.

Lundi, le président Obama a proposé de développer l’utilisation de ces mini-caméras pour la police, avec un programme de 75 millions de dollars qui permettrait d’en co-financer, avec les autorités locales, jusqu’à 50 000.

Des New-Yorkais dans la rue après la mort d’un homme noir tué par un policier blanc

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Par LEXPRESS.fr, publié le 04/12/2014 à 07:18, mis à jour à 08:42

Des centaines de manifestants sont descendus dans les rues de New York après la décision d’un grand jury de ne pas inculper un policier blanc impliqué dans la mort d’un père de famille noir, Eric Garner. Le ministre de la Justice a décidé d’ouvrir une enquête fédérale.

En savoir plus sur http://www.lexpress.fr/actualite/monde/amerique-nord/manifestations-a-new-york-apres-la-mort-d-un-homme-noir-tue-par-un-policier-blanc_1628844.html#PPOhR8w12QEbap6t.99

afp.com/Timothy A. Clary

Une nouvelle affaire Ferguson? Des manifestations ont eu lieu dans la nuit dans plusieurs quartiers de New York après la décision d’un grand jury de ne pas inculper un policier blanc impliqué dans la mort d’Eric Garner, un père de famille noir.

Plusieurs centaines de personnes se sont rassemblés à Time Squares, Union Square, Colombus Circle ou Harlem. Au Rockefeller Center, les manifestants bloqués par la police au niveau de la 46e rue, portaient des panneaux « Ferguson est partout », « la brutalité de la police et les meurtres doivent s’arrêter », ou encore « la vie des Noirs compte ». Certains, comme à Grand Central, scandaient « je ne peux pas respirer », les derniers mots d’Eric Garner.

La police a procédé à au moins 30 arrestations, a indiqué Bill Bratton, le chef de la police de New York. « Les gens ont le droit de manifester, de protester. Mais s’ils s’engagent dans des activités criminelles, telles le vandalisme, ils seront arrêtés, tout simplement », avait déclaré Bill Bratton, le chef de la police de New York qui compte 35 000 hommes et femmes en uniforme.

« Je ne peux pas respirer »

Eric Garner, un père de six enfants soupçonné de vente illégale de cigarettes, avait été plaqué au sol par plusieurs policiers blancs, après avoir refusé d’être arrêté. Dans une vidéo amateur, on voit un de ces policiers, Daniel Pantaleo, le prendre par le cou pour le jeter à terre, une pratique pourtant interdite au sein de la police new-yorkaise. « Je ne peux pas respirer », se plaint à plusieurs reprises Garner, obèse et asthmatique, avant de perdre connaissance. Il avait été déclaré mort peu après, et le médecin légiste avait conclu à un homicide.

Le président Obama a rapidement réagi, en termes généraux, après la décision du grand jury de ne pas inculper Daniel Pantaleo, affirmant que « trop souvent, les personnes ne pensent pas que les gens sont traités de manière équitable. Dans certains cas, cela peut-être une incompréhension, mais c’est parfois la réalité ». Et d’ajouter: « Nous n’arrêterons pas avant de voir un renforcement de la confiance et de la responsabilité qui existe entre nos communautés et notre police », a aussi déclaré le président américain.

Ouverture d’une enquête fédérale

Le policier ne sera donc pas poursuivi au niveau local, mais le ministre de la Justice Eric Holder a annoncé mercredi soir une enquête fédérale sur une éventuelle violation des droits civiques d’Eric Garner, dont la mère n’a pas caché sa colère après la décision du grand jury. « Comme pouvons-nous avoir confiance dans notre système judiciaire quand ils nous déçoivent à ce point ? », a déclaré Gwenn Carr lors d’une conférence de presse. « C’est un jour très émouvant, très douloureux pour la ville », a déclaré le maire de New York, Bill de Blasio, qui a estimé qu’il fallait « trouver une façon d’aller de l’avant ».

Sur un ton plus personnel, M. de Blasio, dont l’épouse est noire, a même expliqué qu’il avait évoqué avec son fils métis pendant des années « les dangers qu’il pourrait rencontrer » lors d’interactions avec la police. Il a cependant appelé les manifestants à protester « de manière pacifique », et les a incités à « travailler pour que ça change ».

En savoir plus sur http://www.lexpress.fr/actualite/monde/amerique-nord/manifestations-a-new-york-apres-la-mort-d-un-homme-noir-tue-par-un-policier-blanc_1628844.html#PPOhR8w12QEbap6t.99

New York face au vieillissement de sa population

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New York, ville mythique. Pour les plus jeunes, synonyme de vitesse, d’excitation, d’énergie, un endroit où tout semble possible, un monde de promesses. Mais c’est aussi une ville surpeuplée, aux transports bondés, où la patience n’a pas sa place et où les seniors cherchent la leur.

Le poids des seniors
Comme toute ville, New York voit sa population vieillir. En 2030, la population des 65 ans et plus atteindra 1,35 millions de personnes, soit une augmentation de plus de 44% par rapport à 2000. Le Département de la Planification estime même que le nombre de personnes âgées sera égal au nombre d’enfants, soit 15 % de la population dans chaque groupe. Un équilibre très différent de celui des années 50 où il y avait deux fois plus d’enfants que de seniors. Un changement profond de l’équilibre démographique de la ville aux conséquences importantes dont la première se manifeste par l’influence grandissante des seniors sur les décisions de la ville. Les seniors sont nombreux, organisés et ils ont le temps. Puissants dans la défense de leurs intérêts, ils représentent un vrai poids économique : selon l’AARP, l’organe représentatif des plus de 50 ans, ils constituent 30 % de la population américaine et détiennent plus du 50% du pouvoir économique.
Aussi, quand les seniors se sont manifestés auprès du maire de New York, l’administration et les services les ont écoutés attentivement.

Une démarche participative
La ville a donc décidé de prendre les choses en main et d’essayer de rendre la ville plus « senior friendly » c’est-à-dire plus adaptée à leurs besoins, à leurs modes de vie et de consommation. Elle a été poussée dans cette démarche par le puissant groupe Manhattan Together (MT).
MT regroupe des représentants de mouvements associatifs, religieux ou sportifs, de mouvements de seniors ou de handicapés, des citoyens actifs et concernés… Leur but commun : résoudre des problématiques de la ville, être force de proposition et de lobbying auprès des administrations. Manhattan Together a décidé que le vieillissement de la ville était un sujet sur lequel ils voulaient positionner la ville et ont ainsi lancé, dans cette perspective, un vaste mouvement participatif.
Plus de 30 « town hall meetings » et de nombreux « focus groups » ont été organisés à travers la ville, demandant aux personnes âgées ce qui pouvait le plus contribuer à améliorer leur vie quotidienne.
Les réponses étaient simples : que la ville soit plus sûre, plus éclairée, que le temps pour traverser les rues soit rallongé, que les trous dans les trottoirs ou les rues soient bouchés, que des bancs soient installés dans les rues et devant les centres commerciaux, que des toilettes publiques gratuites soient installées, que le système du tout-à-l’égout soit amélioré pour qu’ils puissent ainsi traverser sans encombres même en cas de forte pluie ou de neige. Ils souhaitent également voir fleurir des enseignes « senior friendly » à l’instar de ce que font certains restaurants qui proposent des menus équilibrés et écrits plus gros, des magasins aux horaires privilégiés « seniors » et proposant des promotions sur les produits qu’ils consomment plus particulièrement ou tout simplement des magasins offrant des verres d’eau…

Une entente tripartite : citoyens, entreprises et administration
Trois axes de travail ont ainsi été définis pour rendre « senior friendly » les rues, les magasins et les communautés d’habitants.
Quelques actions concrètes ont déjà vu le jour : 2 zones pilotes ont été créées – une dans East Harlem, l’autre dans l’Upper East Side. Le but de ces zones tests est de créer un partenariat privé/public où les entreprises sont encouragées à adopter des aménagements pour les seniors, en termes de services, de promotions, d’activités intergénérationnelles et éducatives.
Autres aménagements : 400 intersections (dont Broadway & 72nd street) ont vu leur temps de changement de feux rallongé facilitant ainsi la traversée des personnes âgées ; des itinéraires de bus ont été organisés afin d’amener des seniors âgés vers des magasins d’alimentation, ce qui leur permet d’être plus autonomes. Pour avoir accès à ce service, il leur suffit de s’inscrire par téléphone ou Internet.
D’autres idées fleurissent parfois, là où on ne les attend pas : afin d’apporter plus d’animation dans les résidences seniors, des artistes sculpteurs ou peintres sont venus y installer leur studio ou leur atelier.
Les restaurants, quant à eux, ont écrit leur menu plus gros, amélioré la luminosité des salles, composé des menus bio ou avec moins de sel, moins caloriques, ce qui profite par ailleurs à toute leur clientèle. Ces initiatives leur ont permis d’afficher en vitrine le label « senior friendly » attirant ainsi une plus grande clientèle senior.

L’exemple de Duane Reade- Walgreens
Mais le meilleur exemple d’adaptation est encore celui de la chaine Duane Reade, chaîne de pharmacies et supermarchés. Non contents d’avoir aménagé leurs magasins à cette population, d’y vendre des produits dont les personnes âgées ont spécifiquement besoin, Duane Reade organise des réunions d’information santé et nutrition à destination de cette population qui rencontrent un franc succès.
L’exemple de Duane Reade-Walgreens est significatif des contributions que les magasins, pharmaciens, para-pharmaciens peuvent apporter au Care. Nous y reviendrons plus en détails.

Cristelle Ghekiere

New York : les camions de glaces dans le viseur

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Les New Yorkais en ont assez d’entendre la musique du camion de glaces.

La musique annonçant l’arrivée du camion de glace est sûrement le son préféré des enfants. Mais à New York, les habitants en ont assez de ces jingles incessants. Selon le site local DNAinfo, 1 804 plaintes auraient déjà été posées auprès de la municipalité en 2014, soit 200 de plus que l’année 2013 entière.

«Ce refrain démoniaque […] nous rend fous ma femme et moi», assure un plaignant. «Le bruit est responsable des troubles de l’anxiété de mon mari», estime une autre. La ville, qui indique faire de son possible, a fait savoir que vingt-et-une contraventions pour nuisance sonore ont été dressées. Pas assez pour refroidir les esprits échauffés

Des armées d’insectes contribuent à la propreté de New York

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Des armées d’insectes et autres arthropodes jouent un rôle important pour nettoyer les tonnes de déchets alimentaires produits par les humains qui se retrouvent dans les rues et parcs de Manhattan, ont déterminé des chercheurs.

«Nous estimons que les insectes dans la seule partie médiane du corridor de Broadway à West Street consomment plus de 950 kilos d’aliments de restauration rapide par an qui ont été jetés, soit l’équivalent de 60 000 hot-dogs», estime Elsa Youngsteadt, une chercheuse de l’Université de Caroline du Nord, principale auteur de cette recherche publiée en ligne mardi dans la revue américaine Global Change Biology.

«Ceci met en lumière le véritable service que ces insectes fournissent en éliminant efficacement nos ordures», poursuit-elle.

Ces entomologistes menaient leur étude sur les insectes urbains quand l’ouragan Sandy a frappé New York fin 2012.

Au printemps 2013, ils ont donc élargi leurs travaux pour voir si les inondations provoquées par Sandy avaient affecté le comportement des populations d’insectes dans Manhattan.

Pour mesurer les quantités de restes de nourriture consommée par ces différents arthropodes de ville dont surtout les fourmis, les millepattes, les mites et les araignées, les chercheurs ont placé les aliments les plus fréquemment trouvés dans les poubelles et sur les trottoirs, chips, biscuits, pain, hot-dog, dans plusieurs rues et parcs de la ville, dont Central Park.

Ils ont mis de la nourriture dans des cages de façon à ce que seuls les insectes puissent y accéder, et d’autres déchets alimentaires à l’air libre où différents animaux pouvaient les manger.

Vingt-quatre heures après, les scientifiques ont récupéré les restes pour mesurer les quantités qui avaient été consommées.

Ils ont constaté que Sandy n’avait pas eu d’impact sur la consommation des populations d’arthropodes à New York, ce qui est surprenant puisque de nombreux sites de la recherche avaient été inondés avec l’ouragan.

Mais la plus grande surprise a été que les populations d’insectes des rues mangeaient de deux à trois fois plus de détritus alimentaires que celles qui se trouvaient dans les parcs.

«Ceci s’explique apparemment par le fait que l’une des espèces d’insectes les plus nombreuses dans les rues de New York sont les fourmis de trottoir, particulièrement efficaces pour dévorer des déchets alimentaires dans l’environnement urbain», explique Elsa Youngsteadt.

De plus, en comparant les quantités de nourriture consommées à l’intérieur des cages et à l’extérieur, les chercheurs ont vu que d’autres animaux, surtout les rats et les pigeons, mangeaient aussi les restes de «junk-food».

Pour ces entomologistes cela indique que les fourmis et les rats sont en concurrence pour dévorer les détritus alimentaires humains et que tout ce que mangent les fourmis échappe aux rats.

Ainsi, «les fourmis ne contribuent pas seulement à nettoyer nos villes, elles aident aussi à contenir les populations de rats et d’autres nuisibles», conclut Elsa Youngsteadt.

les fermières du ciel à New York

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Transformer le toit des gratte-ciel en ferme : c’est le green trip des New-Yorkaises. Quatre de ces agricultrices de haut vol plantent le décor pour Grazia.

A la tête du mouvement pour l’agriculture urbaine, New York s’est transformée ces dernières années en laboratoire pour les fermiers du ciel, un métier qui se décline souvent au féminin. Elles sont nombreuses à se lancer dans cette activité qui n’épargne ni leurs ongles ni leurs articulations. Avec, en contrepartie, la promesse d’une vie au grand air plutôt que dans un bureau, et la certitude d’avoir des ingrédients sains tous les jours dans l’assiette plutôt que le surgelé de la cantine.

Citadines ou champêtres, elles refusent de choisir entre un mode de vie rural ou urbain. La fermière 2.0 veut pouvoir retourner la terre le matin, donner des cours de teinture bio l’après-midi et développer sa stratégie marketing ou rédiger son blog le soir. « Je me suis intéressée à l’agriculture urbaine car j’adore les villes et leur culture. J’ai besoin de sortir et de voir du monde, ce qui est plus difficile à la campagne » explique Kristen Schafenacker, qui sait de quoi elle parle.

Vertige garanti

Après des études en art et architecture, elle a tout recommencé à zéro. « J’ai appris sur le tas » commente cette fermière de l’air, qui a débuté comme apprentie dans une exploitation traditionnelle du Massachusetts. Aujourd’hui, telle une funambule, elle plante ses carottes et ses radis quasiment sous les fenêtres de Leonardo DiCaprio, à Tribeca, avec vue sur le new World Trade Center et la statue de la Liberté. Vertige garanti !

Il faut être un brin altruiste, visionnaire et casse-cou pour se lancer dans le métier. C’est le cas d’Annie Novak, qui a ouvert les portes de sa ferme urbaine d’Eagle Street, à Brooklyn, en 2009, après un cursus universitaire. A l’époque, elle faisait figure de pionnière. Depuis, deux autres mégaprojets ont poussé dans les environs.

Installés au-dessus du supermarché bio Whole Foods à Red Hook, les serres de 2 000 mètres carrés de Gotham Greens fournissent directement les légumes frais et sans pesticides aux clients du magasin. Quant aux toitures cultivées de Brooklyn Grange, entre le pavé et les cheminées des anciennes usines, elles reverdissent sur un hectare une zone industrielle en périphérie de New York. La production est vendue en gros ou au détail sur les marchés.

Une récolte locale

L’important est que les aliments conservent toute la fraîcheur d’une récolte locale. « Ce qui rend nos produits vraiment uniques, c’est qu’une heure après avoir été récoltés, ils peuvent être dans votre cuisine » se félicite Annie Novak. Le point commun à toutes ces nouvelles « agtivistes » et « urbivores » ? Un rejet de la malbouffe, des OGM, des pesticides, des additifs et des aliments qui font le tour de la planète avant d’atterrir dans un Caddie. L’agriculture urbaine est-elle une solution durable ? Pas encore et pas partout.

Étant donné la densité de population de certaines mégalopoles, il est utopique de penser que les toits et les lots vacants suffiront à nourrir des citadins toujours plus nombreux. Mais se mettre au vert là où il n’y a que du gris, planter quelques graines de savoir-faire chez les petits et les plus grands, créer du lien social entre le producteur et le consommateur et construire des villes plus vivables, « ce n’est pas seulement un luxe, c’est une nécessité absolue » insiste Shanti Nagel, fermière du ciel à New York. Une idée à creuser chez nous.

Les exceptionnelles expositions de New York en ce moment

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Une déferlante d’excellence. En décembre New York, malgré le froid est une excellente destination pour faire le plein d’art.
Le blockbuster du moment c’ au MOMA est un artiste français : Matisse. Dans les dix dernières années de sa vie, physiquement affaibli il met au point une technique qu’il va pousser au sommet : les papiers découpés. Ou comment la vieillesse est un moment d’accomplissement chez l’artiste génial. Je l’ai écrit dans les Echos week-end mais j’en parle aussi dans une vidéo : http://videos.lesechos.fr/news/culture/matisse-sublime-production-des-dernieres-annees-3911323001001.html

Toujours au Moma est organisée une rétrospective d’un artiste américain contemporain important Robert Gober ( né en 1954). L’exposition est d’un grand niveau. Le plasticien a vécu les catastrophiques premières années du Sida à New York et il a mis en place un vocabulaire autour de la mort, l’hôpital, l’isolement, l’aseptisation ou le désire d’aseptisation, la douleur physique à cette époque. Symbole de cette obsession : un lavabo qui se transforme et se déforme avec les visions de l’artiste. C’est une « fontaine » de Marcel Duchamp ( readymade) avec un accent psychologique et traumatisé en plus. Gober montre aussi des morceaux de corps en bougie, des objets associés de manière inattendue à des poils (un soulier d’enfant). La salle la plus impressionnante est constituée d’un papier peint comme un parc ou une forêt dans laquelle on trouve des morceaux de corps offerts comme ces parcs, la nuit où les homosexuels se retrouvent pour des ébats à l’aveugle. Solitude…

Au Metropolitan museum on peut voir entre autres le grand retour d’un chefs d’œuvre de la sculpture de la Renaissance, un « Adam » de Tullio Lombardo réalisé vers 1490-95 à Venise. Adam, né selon le texte originel, à l’image de Dieu doit être parfait. Voici la perfection selon Lombardo. Lorsque la sculpture avait chutée, il y a quelques années, le directeur du Metropolitan museum, Philippe de Montebello, avait considéré l’accident comme une véritable catastrophe. L’homme parfait est enfin de retour.

La collection presque parfaite va arriver au Metropolitan. Le milliardaire et homme d’affaires, Leonard Lauder – il collectionne par ailleurs les cartes postales photographiques du début du XXe siècle- a réuni une exceptionnelle collection d’art cubiste qu’il a décidé de donner au Metropolitan Museum. Ordinairement l’ensemble est disposé chez lui. On peut voir une photo de cette « installation » à l’entrée de l’exposition. Bluffant. Comment un particulier ( mais quel particulier) peut il réunir un ensemble aussi extraordinaire ? 30 ans de collecte pour 83 œuvres comprenant principalement Picasso ( photo, bronze), Braque, Léger, Gris. On en a le souffle coupé.
Je sais cependant de bonne source que Leonard Lauder, avant de faire son très généreux don au Metropolitan musem de New York a tenté de vendre sa collection au Qatar. En vain. Cette collection cubiste montre comment les institutions américaines savent attirer les donateurs d’exception. Leonard Lauder est le fils d’Esthee, dont il dirige la firme cosmétique. Dans le catalogue de l’exposition les œuvres sont admirablement étudiées au point de montrer le dos des toiles qui racontent aussi de nombreuses histoires.

Le Metropolitan montre par ailleurs une dizaine de peinture du Greco des collections newyorkaises et consacre aussi une exposition au sujet de la femme de Cézanne dans les peintures du maître aixois.

Un peu plus haut dans la ville, le Jewish museum montre , par pure coïncidence, la clairvoyance artistique d’une autre reine américaine des cosmétiques, Helena Rubinstein. Férue d’arts décoratifs et d’art primitifs : c’est un joli petit show qui montre à quel point Paris était encore le centre du monde avant la seconde guerre mondiale. Voire son portrait par Marie Laurencin par exemple ( photo). Voire aussi une sculpture d’une petite fille par Chana Orloff qui ressemble vraiment à une œuvre dans le style kawaï, mignon japonais contemporain ( photo).
Le Guggenheim museum présente lui une exposition historique contemporaine qui se marie parfaitement avec l’architecture en colimaçon : le groupe Zéro. Ce mouvement d’abord allemand des années 60 : http://www.guggenheim.org/zero. 40 artistes de 10 pays vont rejoindre cet esprit d’avant garde comme Yves Klein mais aussi Yayoi Kusama ou Lucio Fontana. L’idée consiste à trouver de nouvelles sortes d’art après la guerre : du minimalisme au land art en passant par l’art conceptuel. Utiliser de nouveaux matériaux et de nouvelles formes pour faire table rase d’un passé encore douloureux, brulant, surtout en Allemagne.

Enfin dans la catégorie contemporaine l’exposition courue en ce moment à New York se situe au New Museum dans le quartier de Bowery. C’est là que l’artiste britannique d’origine nigériane Chris Ofili montre une installation très sophistiquée sur trois étages. Lui aussi utilise la technique du papier peint pour envahir l’univers de ses images, sur lesquelles il pose des tableaux. Des figures exotiques primitives et sinueuses animent comme dans des danses rituelles les compositions. C’est beau mais ce qui est beau c’est l’ensemble de la mise en scène et des motifs. Une invasion picturale exotique qui représente le cycle du jour et de la nuit. Ofili s’était fait connaître du temps des « Young british artists » pour une polémique relative à des bouses d’éléphant associées à une Vierge Marie noire.

L’art contemporain est nourri de polémiques souvent peu intéressantes et superficielles. C’est le cas en ce moment avec la déferlante de Koons bashing en France. J’ j’ai déjà beaucoup écrit sur le sujet dans les Echos et sur mon blog.

Ca pourrait être une polémique mais ça ne l’est pas : le décorateur vedette newyorkais Peter Marino s’habille en toutes circonstances dans une tenue de cuir de type sado-maso et tout le monde l’accepte. C’est bien.
Cette semaine à Miami il inaugure au Bass Museum l’exposition de sa collection d’art. Le commissaire est le français Jérôme Sens. Comme il se doit, elle contient un ensemble de photos de Robert Mapplethorpe.

En savoir plus sur http://blogs.lesechos.fr/judith-benhamou-huet/les-exceptionnelles-expositions-de-new-york-en-ce-moment-a15104.html#ohPhW3juOFkjp9yT.99

La guerre des calèches reprend à New York

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Un projet de loi vise à supprimer les calèches des rues de New York où, pour les défenseurs des animaux, les chevaux n’ont rien à faire. Le syndicat des cochers dénonce une « affreuse nouvelle pour les familles juste avant les fêtes ».

La guerre des calèches a repris lundi à New York, aux Etats-Unis, avec l’annonce d’un projet de loi visant à les supprimer. Ces véhicules sont dénoncés depuis des années par les défenseurs des animaux qui affirment que les chevaux sont malheureux dans la ville.

Avant même de prendre ses fonctions au début de l’année, le maire Bill de Blasio, soutenu dans sa campagne par le groupe de pression NYClass, opposé aux calèches, avait affirmé qu’il y mettrait fin « dans les premiers jours » de son mandat.

« Nous pensons qu’il est temps de mettre un terme aux calèches dans la ville et nous allons agir en ce sens », a-t-il encore déclaré lundi, interrogé sur l’introduction du projet qui pourrait intervenir dès lundi prochain au conseil municipal.

Disparition progressive

Ce projet prévoirait la disparition progressive des calèches d’ici 2016, avec des aides au reclassement pour les cochers, notamment s’ils veulent devenir chauffeur de taxi.

Une fois introduit, le projet devra ensuite être examiné en commission, puis faire l’objet de plusieurs débats avant d’être éventuellement soumis à un vote, un processus qui pourrait prendre de longs mois.

Lundi, le syndicat local Teamsters, qui soutient les 170 cochers à plein temps opérant les 68 calèches et 220 chevaux de Central Park, a dénoncé « cette affreuse nouvelle pour les familles juste avant les fêtes ». Il s’est dit prêt au dialogue pour conserver les chevaux et cochers à Central Park.

Un projet de parc arboré et ensoleillé en souterrain

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Inspirée par la High Line, la « Coulée verte » new-yorkaise – cette ancienne voie ferrée suspendue à neuf mètres du sol en plein Manhattan – une équipe d’ingénieurs et d’entrepreneurs aimerait donner une seconde vie à une voie de tramway souterraine, à l’abandon dans le Lower East Side.

Mais la grande originalité de ce projet est qu’il prévoit d’incorporer des espaces verts et un système de réflecteurs pour redistribuer sous terre la lumière du soleil.

Ce projet, appelé The Lowline, s’appuie sur la technologie solaire qui permettra d’illuminer et « d’irriguer » le sous-sol à proximité de la rue Delancey, grâce à des réflecteurs solaires placés en extérieur à la surface.

La lumière sera utilisée pour faire pousser les arbres et les plantes de ce parc d’un nouveau genre et ainsi créer une sorte d’oasis urbaine souterraine dans une ville où la verdure se fait de plus en plus rare.

La Lowline viserait à transformer le terminal souterrain de tramway « Williamsburg Bridge Trolley Terminal » sous la rue Delancey (Lower East Side), inauguré en 1908 et laissé à l’abandon depuis 1948.

Les porteurs du projet notent que malgré le fait qu’il ait été inutilisé pendant près de 60 ans, l’espace est doté d’atouts historiques avec des plafonds voûtés, des pavés et d’anciennes voies ferrées.

De plus, comme cet espace se situe à deux pas de l’arrêt de métro Essex Street, il sera facilement desservi.

“Notre vision est celle d’un sensationnel parc souterrain, offrant une belle accalmie et une attraction culturelle dans l’un des environnements urbains les plus denses et excitants au monde », ont expliqué les instigateurs du projet sur leur site internet.

Si les concepteurs arrivent à imposer leur projet, la Lowline devrait voir le jour en 2018, mais il faudra qu’ils arrivent à convaincre les autorités de la ville et celles de la MTA (la RATP de New York).

New York face au vieillissement de sa population

cliquez iciNew York, ville mythique. Pour les plus jeunes, synonyme de vitesse, d’excitation, d’énergie, un endroit où tout semble possible, un monde de promesses. Mais c’est aussi une ville surpeuplée, aux transports bondés, où la patience n’a pas sa place et où les seniors cherchent la leur.

Le poids des seniors
Comme toute ville, New York voit sa population vieillir. En 2030, la population des 65 ans et plus atteindra 1,35 millions de personnes, soit une augmentation de plus de 44% par rapport à 2000. Le Département de la Planification estime même que le nombre de personnes âgées sera égal au nombre d’enfants, soit 15 % de la population dans chaque groupe. Un équilibre très différent de celui des années 50 où il y avait deux fois plus d’enfants que de seniors. Un changement profond de l’équilibre démographique de la ville aux conséquences importantes dont la première se manifeste par l’influence grandissante des seniors sur les décisions de la ville. Les seniors sont nombreux, organisés et ils ont le temps. Puissants dans la défense de leurs intérêts, ils représentent un vrai poids économique : selon l’AARP, l’organe représentatif des plus de 50 ans, ils constituent 30 % de la population américaine et détiennent plus du 50% du pouvoir économique.
Aussi, quand les seniors se sont manifestés auprès du maire de New York, l’administration et les services les ont écoutés attentivement.

Une démarche participative
La ville a donc décidé de prendre les choses en main et d’essayer de rendre la ville plus « senior friendly » c’est-à-dire plus adaptée à leurs besoins, à leurs modes de vie et de consommation. Elle a été poussée dans cette démarche par le puissant groupe Manhattan Together (MT).
MT regroupe des représentants de mouvements associatifs, religieux ou sportifs, de mouvements de seniors ou de handicapés, des citoyens actifs et concernés… Leur but commun : résoudre des problématiques de la ville, être force de proposition et de lobbying auprès des administrations. Manhattan Together a décidé que le vieillissement de la ville était un sujet sur lequel ils voulaient positionner la ville et ont ainsi lancé, dans cette perspective, un vaste mouvement participatif.
Plus de 30 « town hall meetings » et de nombreux « focus groups » ont été organisés à travers la ville, demandant aux personnes âgées ce qui pouvait le plus contribuer à améliorer leur vie quotidienne.
Les réponses étaient simples : que la ville soit plus sûre, plus éclairée, que le temps pour traverser les rues soit rallongé, que les trous dans les trottoirs ou les rues soient bouchés, que des bancs soient installés dans les rues et devant les centres commerciaux, que des toilettes publiques gratuites soient installées, que le système du tout-à-l’égout soit amélioré pour qu’ils puissent ainsi traverser sans encombres même en cas de forte pluie ou de neige. Ils souhaitent également voir fleurir des enseignes « senior friendly » à l’instar de ce que font certains restaurants qui proposent des menus équilibrés et écrits plus gros, des magasins aux horaires privilégiés « seniors » et proposant des promotions sur les produits qu’ils consomment plus particulièrement ou tout simplement des magasins offrant des verres d’eau…

Une entente tripartite : citoyens, entreprises et administration
Trois axes de travail ont ainsi été définis pour rendre « senior friendly » les rues, les magasins et les communautés d’habitants.
Quelques actions concrètes ont déjà vu le jour : 2 zones pilotes ont été créées – une dans East Harlem, l’autre dans l’Upper East Side. Le but de ces zones tests est de créer un partenariat privé/public où les entreprises sont encouragées à adopter des aménagements pour les seniors, en termes de services, de promotions, d’activités intergénérationnelles et éducatives.
Autres aménagements : 400 intersections (dont Broadway & 72nd street) ont vu leur temps de changement de feux rallongé facilitant ainsi la traversée des personnes âgées ; des itinéraires de bus ont été organisés afin d’amener des seniors âgés vers des magasins d’alimentation, ce qui leur permet d’être plus autonomes. Pour avoir accès à ce service, il leur suffit de s’inscrire par téléphone ou Internet.
D’autres idées fleurissent parfois, là où on ne les attend pas : afin d’apporter plus d’animation dans les résidences seniors, des artistes sculpteurs ou peintres sont venus y installer leur studio ou leur atelier.
Les restaurants, quant à eux, ont écrit leur menu plus gros, amélioré la luminosité des salles, composé des menus bio ou avec moins de sel, moins caloriques, ce qui profite par ailleurs à toute leur clientèle. Ces initiatives leur ont permis d’afficher en vitrine le label « senior friendly » attirant ainsi une plus grande clientèle senior.

L’exemple de Duane Reade- Walgreens
Mais le meilleur exemple d’adaptation est encore celui de la chaine Duane Reade, chaîne de pharmacies et supermarchés. Non contents d’avoir aménagé leurs magasins à cette population, d’y vendre des produits dont les personnes âgées ont spécifiquement besoin, Duane Reade organise des réunions d’information santé et nutrition à destination de cette population qui rencontrent un franc succès.
L’exemple de Duane Reade-Walgreens est significatif des contributions que les magasins, pharmaciens, para-pharmaciens peuvent apporter au Care. Nous y reviendrons plus en détails.

Cristelle Ghekiere