Archives de catégorie : Livres sur New York

Le Edgar Allan Poe Cottage, dans le Bronx

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où le « poète maudit » a terminé sa vie.

Les mots ont bercé sa vie, sa fragilité a bercé celle de ses proches, ses histoires continuent de bercer ses lecteurs… Artiste discret mais au talent tonitruant, Edgar Allan Poe était un écrivain d’une grande sensibilité, intelligent et consciencieux, et ses écrits ont à jamais marqué le paysage littéraire américain. Pour en savoir plus sur ce poète de génie, rendez-vous dans le cottage du Bronx où il a passé ses dernières années.

Le vilain petit corbeau

Orphelin dès les premières années de sa vie, Edgar Allan Poe est recueilli par un riche couple, avant de se disputer avec son père adoptif et de se réfugier chez sa tante, dont il épousera la fille (sa cousine donc).

Cet article vous est présenté par…

Vivian Jacobs, Psychothérapeute de famille
Quittant rapidement l’armée après s’y être enrôlé, Edgar Allan Poe passe une grande partie de sa vie à déménager, cherchant avidement la reconnaissance littéraire et la sécurité financière. En 1944, il part enfin s’installer à New York avec sa femme, alors malade.

Le couple s’établit dans un charmant cottage, où le bon air et les environs bucoliques convainquent Edgar Allan Poe qu’ils vont guérir son épouse. Elle décédera malheureusement de la tuberculose quelques mois plus tard, avant la mort de l’écrivain, retrouvé mort dans la rue à Baltimore en 1849.

Poe comme Poète

Artiste complet, Edgar Allan Poe est autant un écrivain qu’un critique littéraire, autant un poète qu’un romancier, autant un dramaturge qu’un éditeur, et il est souvent considéré comme le père du roman policier.

Son quotidien de littéraire commence au début des années 1830, lorsqu’il publie ses premiers recueils de poèmes, qui seront suivis de deux romans, de nombreux contes et d’autres poèmes – souvent traduits par Mallarmé et Baudelaire – d’essais ou encore de critiques littéraires.

Après ses premiers essais poétiques guère récompensés, Edgar Alla Poe se lance dans la prose avant d’être rédacteur-assistant pour un quotidien, puis rédacteur et critique littéraire pour deux magazines.

Après avoir déménagé à New York en 1944, Edgar Allan Poe travaille pour un magazine, avant de se remettre à l’écriture de poèmes, notamment du tourmenté « Le Corbeau ».

Comme les ailes noires de cet oiseau, son âme semble toujours glisser le long des murs de la maison où il a fini ses jours, dans le Bronx. Edgar Allan Poe termine sa vie dans la solitude et la tristesse, suite au décès de sa femme, et il est retrouvé mort, seul, dans la rue, à l’âge de 40 ans.

Edgar Allan Poe Cottage dans le Bronx

Construit en 1912, le cottage a accueilli Edgar Allan Poe, sa femme et sa belle-mère (et tante) de 1844 à 1849, l’année de la mort du poète. Peu après, sa tante le vendait, et la maison a ensuite été sauvée in extremis de la destruction en 1913. Sur l’impulsion de la New York Shakespeare Society, la résidence était préservée et élevée au rang de « Historic House Trust », plantée au milieu d’un parc public.

Le cottage a été restauré et les pièces et les meubles sont tous d’époque. Vous pourrez y voir le bureau et le rocking chair que Edgar Allan Poe utilisait, le lit où sa femme est décédée et le miroir qui reflétait sa pâle silhouette, ou encore la table où la famille prenait ses repas.

La visite des jardins est très agréable, et vous pouvez pousser la visite à la Fordham University où Poe traînait souvent, à quelques minutes de là. Une vidéo qui tourne en continue vous en dévoile un peu plus sur la vie de cet incontournable auteur romantique.

Bon à savoir

Si vous souhaitez (re)lire l’entière œuvre littéraire d’Edgar Allan Poe, rendez-vous sur

LiteraturePage.com

Infos pratiques

Edgar Allan Poe Cottage

2640 Grand Concourse
New York, NY 10458

Adultes : 5$
Enfants, étudiants et seniors : 3$

Pour plus d’informations sur le Edgar Allan Poe Cottage :

BronxHistoricalSociety.org/PoeCottage

Source: http://frenchdistrict.com/new-york/articles/poete-edgar-allan-poe-cottage-bronx/#ixzz3Oy14ygbg

Bill Bratton, le shérif qui tient la Grosse Pomme

New York. Les tensions récentes entre le maire de la plus grande ville des États-Unis et sa police ont révélé le rôle majeur de William Bratton, le chef des 50 000 policiers locaux. Portrait d’un “superflic” passé par Boston et Los Angeles.

William Bratton sait que le dialogue peut parfois sauver des vies. Il en a fait l’expérience, au péril de la sienne. En 1976, alors jeune policier à Boston, il doit intervenir dans un quartier à la suite d’un cambriolage. La situation est très tendue. Un homme fait face à une foule agitée en braquant une arme à feu sur la tête d’une femme. Bratton se fraie un chemin vers le forcené. Il dégaine son arme et commence à parler, puis rengaine son revolver et convainc son interlocuteur d’en faire autant. C’est gagné. Bratton devient un héros.

Ce Boston dangereux des années 1970 est aujourd’hui loin pour le “premier flic” d’une ville qui compte près de 50 000 policiers. Nommé à leur tête en janvier 2014, “Bill” Bratton, 67 ans, est resté un démineur de conflits. De son bureau au 14e étage d’un bâtiment ultra-sécurisé de Manhattan, il gère en ce moment le plus grand défi depuis son entrée en fonction : réconcilier le maire, Bill de Blasio, et le puissant NYPD (New York City Police Department).

Le conflit remonte au meurtre de deux policiers par un déséquilibré, le 20 décembre, à Brooklyn. En colère, le chef du principal syndicat de la police avait publiquement accusé le maire d’avoir du « sang sur les mains ». Certains propos de Bill de Blasio, après la mort d’un Noir lors d’une interpellation musclée, auraient favorisé un climat hostile aux policiers. La crise de confiance a été révélée au grand jour le 27 décembre, dans une église bondée du Queens, lors des funérailles de Rafael Ramos, l’un des deux agents tués : des dizaines de policiers avaient ostensiblement tourné le dos à Bill de Blasio pendant son discours. Malgré les appels au calme et à la décence de Bratton, certains ont recommencé pour les funérailles du second agent. « Devenu conciliateur entre le maire qui l’a nommé et cette énorme force de police, Bill Bratton est pris entre le marteau et l’enclume », résume Sébastien Frémont, commandant de sapeurs-pompiers français, par ailleurs spécialiste du NYPD.

À New York (8,4 millions d’habitants), métropole marquée par des décennies de criminalité et les attentats du 11 Septembre, le lien entre le maire et son chef de la police est « vital » pour la sécurité générale, ajoute John DeCarlo, ancien policier devenu enseignant à l’université de la Ville de New York. Rien ne prédisposait les deux Bill — de Blasio et Bratton — à s’entendre. Le premier, résolument progressiste, voire gauchiste par certaines de ses prises de position, proche des Clinton, a fait carrière dans l’establishment politique new-yorkais. Il s’était fait élire à la Mairie en dénonçant notamment les contrôles au faciès abusifs (“stop and frisk”) pratiqués par le NYPD sous son prédécesseur, Michael Bloomberg

Lisa Kilpatrick enquête….

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Pour ceux qui ne connaissent pas Lisa

Une nouvelle de Philippe Ward, des photos de Mickaël Laguerre

Elle attendit que son cœur reprenne un rythme normal avant de se décider à gagner le bar. Elle allait être en retard maintenant. — Bonjour Lisa. La jeune femme se retourna brusquement, surprise d’être ainsi abordée dans ce quartier. — Peter, mais que fais-tu ici ? Elle s’arrêta soudain, consciente de l’incongruité de sa question. Peter Monoghan était décédé trois ans plus tôt d’un cancer généralisé dû au surmenage, à l’alcool et surtout à l’abus de cigarettes. Et il se trouvait face à elle, vêtu du costume bleu que Lisa lui avait toujours connu. Ses épaules étaient plus voûtées, son visage plus pâle que dans ses souvenirs. Il lui souriait. — Tu es resplendissante, comme toujours.

Lisa Kilpatrick, une pure New-Yorkaise, travaille dans la police, mais sa véritable passion demeure la musique. Un soir par semaine, après son service, elle joue du piano et chante dans un club new-yorkais. Un jour, elle assiste au Manhattanedge. Un soir par an, le soleil couchant se retrouve juste au milieu de la 14th Rue, dans un alignement parfait vers l’Ouest. Et là, elle va basculer dans un autre monde, celui des Fantômes de Manhattan.

Manhattan Ghosts est un hymne à New York. À travers des photos et un texte, c’est toute la grosse pomme que vous dévoilent Mickaël LAGUERRE et Philippe WARD.

Prix : 10 Euros

Vous pouvez l’acheter

1) En m’envoyant un mail et un virement paypal à api13@aol.com

2) m’envoyer un chèque de 10 euros à Philippe Laguerre 36 rue du Foulon 09100 Pamiers

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Un cadeau de Noël

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Pour 10 euros, offrez un livre sur New York

Philippe Ward (textes) & Mickael Laguerre (photos)
ART BOOK 08. Manhattan Ghosts
ISBN-13: 978-1-61227-298-6
60 pages

Elle attendit que son coeur reprenne un rythme normal avant de se décider à gagner le bar. Elle allait être en retard maintenant.
– Bonjour Lisa.
La jeune femme se retourna brusquement, surprise d’être ainsi abordée dans ce quartier.
– Peter, mais que fais-tu ici ?
Elle s’arrêta soudain, consciente de l’incongruité de sa question. Peter était décédé trois ans plus tôt d’un cancer généralisé dû au surmenage, à l’alcool et surtout à l’abus de cigarettes. Et il se trouvait face à elle, vêtu du costume bleu que Lisa lui avait toujours connu. Ses épaules étaient plus voûtées, son visage plus pâle que dans ses souvenirs. Il lui souriait.
– Tu es resplendissante, comme toujours.

Lisa Kilpatrick, une pure New-Yorkaise, travaille dans la police, mais sa véritable passion demeure la musique. Un soir par semaine, après son service, elle joue du piano et chante dans un club new-yorkais. Un jour, elle assiste au Manhattanedge. Un soir par an, le soleil couchant se retrouve juste au milieu de la 14th Rue, dans un alignement parfait vers l’Ouest. Et là, elle va basculer dans un autre monde, celui des Fantômes de Manhattan.

Manhattan Ghosts est un hymne à New York. A travers des photos et un texte, c’est toute la grosse pomme que vous dévoilent Mickael LAGUERRE et Philippe WARD.

The manhattan darkroom : Expo de photos à Paris

Encore quelques jours !! A voir ou à revoir (car c’est gratuit) jusqu’au 4 décembre, l’exposition THE MANHATTAN DARKROOM, les photos inédites d’Henri Dauman. Une vraie découverte qui va vous passionner. Du Lundi au Samedi de 10h00 à 18h00, dernière nocturne le jeudi 27 novembre jusqu’à 21h00 et le dernier dimanche de novembre de 12h00 à 18h00.

Débarqué à New-York en 1950, le photographe français Henri Dauman a passé sa vie à tenter de capturer la démesure de cette ville qui l’enthousiasme et l’inspire. Société en mutation, politique et portraits d’icônes et de starlettes, pendant un demi-siècle celui qui se définit comme un « One Man agency » saisit l’histoire en marche. Sa « Chambre noire à Manhattan » est à découvrir jusqu’au 4 décembre au Palais d’Iena. www.manhattan-darkroom.com

Pour la première fois en France mais surtout dans le monde, une exposition dédiée au travail d’Henri Dauman se tiendra au Palais d’Iéna. Photographe français exilé aux US depuis 60 ans, il a su mettre le photojournalisme sur un piédestal.

Henri Dauman, c’est ce nom que personne ne connait mais dont les photos ont fait le tour du monde. Né à Paris en 1933, il a très vite quitté la France à la fin de la seconde Guerre Mondiale pour s’installer à New-York et vivre le rêve américain. On peut dire que le pari est réussi.

Elvis Presley de retour de son service militaire, Jackie Kennedy à l’enterrement de son défunt mari JFK, Yves Saint Laurent sur la 5ème Avenue, toutes ces photos sont ses oeuvres et lui ont permis de devenir l’un des plus gros contributeurs du magazine américain LIFE.

En savoir plus sur http://www.lebonbon.fr/culture/manhattan-dark-room-palais-iena/#0ppPYPwmrGFR3SJF.99

Des people, aux thématiques politiques comme les manifestations pro-castristes, en passant par les jeunes au chômage dans le New-York des années 60, il a travaillé avec de grands magazines aux US comme le New-York Times et en France avec Le Figaro.

Henri Dauman a aussi démocratisé les droits à l’image en attaquant et en gagnant son procès contre Andy Warhol qui avait utilisé la photo de Jackie Kennedy dans son travail, Sixteen Jackies.

On l’aura compris, ce monsieur est un grand nom du photojournalisme et il était grand temps de lui dédier une exposition. Chose faîte grâce au Palais d’Iéna qui accueillera ses photos pendant un mois seulement. Alors courez-y, vous ne le regretterez pas !

En savoir plus sur http://www.lebonbon.fr/culture/manhattan-dark-room-palais-iena/#0ppPYPwmrGFR3SJF.99

New York vu par Remko Heemskerk

Cliquez ici pour voir les illustrations

L’illustrateur Remko Heemskerk livre une vision toute particulière de son séjour au cœur de la grosse pomme. Focus sur ses créations.

Originaire de Haarlem aux Pays-Bas, Remko passe quelques mois à New-York et en est revenu vraisemblablement tout inspiré. Il créé un New-York aux lignes nettes, épurées et franche. Combinées à des couleurs vives, il fait ressortir le dynamisme de la ville qui ne dors jamais. L’architecture des bâtiments mythique y est retranscrite de manière synthétique.

J’espère que tout comme moi vous apprécierez ses illustrations originales ! Découvrez quelques créations sélectionnée dans la suite :

Aujourd’hui une émisison littéraire sur New york

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Balade littéraire au coeur de New-York avec François Busnel.

Ce jeudi à 20h40 sur France 5, François Busnel propose une émission exceptionnelle à New York, pour une balade littéraire au coeur de cette cité, source inépuisable d’inspiration pour les auteurs.

New York est une ville qui se réinvente en permanence et où la littérature se renouvelle sans cesse. François Busnel est allé à la rencontre d’une grande figure de la littérature new yorkaise et des nouveaux visages du roman américain. Tous dévoilent les quartiers de la ville en pleine mutation. François Busnel a aussi rendu visite à l’Albertine Books, l’unique librairie française de New York, située sur la 5ème Avenue, qui vient d’ouvrir ses portes.

5 auteurs, 5 quartiers à découvrir :

Patti Smith : la poétesse et musicienne, emblème de la scène rock des années 70, vient de sortir le deuxième volet de ses mémoires (Glaneurs de rêves, Gallimard) et fait découvrir à François Busnel son studio d’écriture, au coeur du quartier populaire du Queens. Le premier volume de ses mémoires, Just Kids, paru il y’a deux ans s’est vendu à un million d’exemplaires.

Philipp Meyer : le dernier roman de cet écrivain de 38 ans est déjà un bestseller aux Etats-Unis (Le fils, Actes Sud). Il reçoit François Busnel chez lui dans Alphabet city, quartier de Manhattan autrefois célèbre pour son insécurité et qui a aujourd’hui considérablement évolué. Les loyers des appartements y atteignent des sommes astronomiques.

Adelle Waldman : son premier roman, La vie amoureuse de Nathaniel P. (Christian Bourgois éditeur), très soutenu par Jay McInnernay est la révélation littéraire de l’année aux Etats-Unis. Il raconte la génération d’intellectuels branchés de Brooklyn, quartier où elle a donné rendez-vous à François Busnel.

Jonathan Dee revient sur le portrait féroce qu’il brosse de la société américaine dans son dernier livre (Mille excuses, Plon). François Busnel l’a rencontré tout près du Financial District au pied de l’immense tour qui remplace le World Trade Center, inaugurée en juin dernier.

Claire Messud vit à Boston, elle a fait le déplacement à New York à l’occasion de la sortie de son nouveau roman La femme d’en haut (Gallimard).

Philippe Pinon parle de Manhattan Ghost

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hilippe Ward m’a fait le plaisir de m’envoyer un exemplaire dédicacé de son Fantôme il y a quelques jours de cela.

Cet après-midi, je m’y suis plongé.

Je savais que Philippe était tombé amoureux de la Grosse Pomme. Mais je ne pensais pas qu’il lui vouait une passion si intense. Cette passion, cette « fusion » même, se ressent à travers toutes les pages de l’ouvrage.

Quand Philippe écrit sur New York, on sent qu’il y met toutes ses tripes, toute son envie. Qu’il espère, à travers ses mots, faire partager cet amour qu’il a développé pour la ville qui ne dort jamais.

Il n’est pas le seul à nous immerger dans ce New York. Son fils est le storyboarder de ce récit. De magnifiques photos de la tentaculaire ville accompagnent chaque chapitre de l’ouvrage, représentatives du lieu de l’action.

Je suis loin d’être un pro en photographie, mais les clichés sont superbes. On sent, là aussi, qu’ils ont été pris avec amour et qu’ils cherchent, à chaque fois, à sublimer l’instant capturé.

Un double voyage s’offre à vous, donc, pictural et littéraire.

Le littéraire, justement ? Qu’en est-il ?

Durant le récit, nous empruntons le pas d’une flic de N.Y., dont la passion contrariée pour la musique ne s’est vraiment jamais estompée.
Suite à un événement particulier, elle se trouve impliquée dans une affaire comme nulle autre.
Elle ne ressortira pas indemne de ce voyage.

Sans vous en dire plus sur l’histoire, elle se lit facilement (d’une traite pour ma part), et nous amène à croiser le chemin de certaines personnes parmi les plus importantes de la musique contemporaine.

Alors, pour découvrir à qui Lisa va venir en aide, laissez-vous emporter par Manhattan Ghost.

Une critique de Manhattant Ghost

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Manhattan Ghost de Philippe Ward & Mickaël Laguerre

Lisa est une policière native de New-York et qui a la ville dans la peau. Amatrice de musique, elle passe une partie de ses soirée à jouer du piano et à chanter dans un pub. Alors qu’elle est en train d’assister au Manhattanedge, elle se retrouve face à Peter, mort quelques années plus tôt : il vient lui demander son aide pour résoudre une enquête sur la disparition de John Lennon.

Cette courte nouvelle va nous plonger dans le New-York des musiciens, des artistes. Philippe et Mickael ont su lié textes et images sans donner une prépondérance à l’un ou l’autre. Nous avançons avec la jeune héroïne qui a du concilier passion (la musique) et raison (le métier de policière). Les images, nombreuses et en couleurs, vont nous montrer le cheminement de la new-yorkaise dans la recherche du disparu qui n’est autre que John Lennon.

Nous découvrons au travers des différents personnages connus que nous rencontrerons, toute la richesse de cette ville. Ceux qui connaissent la grosse pomme pourront ainsi découvrir un autre visage de cette ville qui ne s’arrête jamais.

A noter, que le prix de cette novella-Art book est plus que raisonnable quand on voit le format et le nombre de photos couleurs (1 par double page) présentes dans le livre.

Black Coat Press (Juillet 2014) – Rivière Blanche – 60 pages – 10.00€ – 9781612272986
Texte : Philippe Ward
Photos : Mickaël Laguerre

Elle attendit que son cœur reprenne un rythme normal avant de se décider à gagner le bar. Elle allait être en retard maintenant. — Bonjour Lisa. La jeune femme se retourna brusquement, surprise d’être ainsi abordée dans ce quartier. — Peter, mais que fais-tu ici ? Elle s’arrêta soudain, consciente de l’incongruité de sa question. Peter Monoghan était décédé trois ans plus tôt d’un cancer généralisé dû au surmenage, à l’alcool et surtout à l’abus de cigarettes. Et il se trouvait face à elle, vêtu du costume bleu que Lisa lui avait toujours connu. Ses épaules étaient plus voûtées, son visage plus pâle que dans ses souvenirs. Il lui souriait. — Tu es resplendissante, comme toujours.

Lisa Kilpatrick, une pure New-Yorkaise, travaille dans la police, mais sa véritable passion demeure la musique. Un soir par semaine, après son service, elle joue du piano et chante dans un club new-yorkais. Un jour, elle assiste au Manhattanedge. Un soir par an, le soleil couchant se retrouve juste au milieu de la 14th Rue, dans un alignement parfait vers l’Ouest. Et là, elle va basculer dans un autre monde, celui des Fantômes de Manhattan.

Ny un livre : American Ground de William Langewiesche

« American Ground. Déconstruire le World Trade Center », de William Langewiesche : des hommes et des machines
LE MONDE DES LIVRES | 22.09.2011 à 16h29 | Par Amaury da Cunha

Autopsie d’un crime, archéologie du présent ? Difficile de qualifier l’incroyable projet de William Langewiesche.
Alors qu’à nouveau les images de l’effondrement des tours ont été diffusées en boucle, dix ans après l’événement, la lecture d’American Ground est salutaire : elle réveille, stimule, réjouit. Dans ces pages, vous n’entendrez aucun chant de deuil, mais le bruit incessant des machines et des hommes engagés dans une action commune : déblayer Ground Zero.

Rien n’échappe au regard de William Langewiesche. Car pour lui, le meilleur comme le pire doit être raconté. Dans une écriture froide comme de l’acier qui privilégie la description plutôt que le commentaire émotionnel, Langewiesche balaie le site de fond en comble. Il relève ses dysfonctionnements internes (tensions, pillages, querelles de territoires), mais il montre aussi des magnifiques exemples de fraternité.

Comme une caméra posée sur un trépied, l’écriture de Langewiesche donne à voir et à entendre. Ce sont, par exemple, les mots crus d’un médecin légiste, écouté au milieu des décombres, et que l’on n’oubliera pas : « Ce qu’il faut comprendre, c’est qu’il y a une différence entre la cause de la mort, le mécanisme de la mort et le type de mort ».

A travers les nombreux portraits qu’il a pris sur le vif et ses descriptions épiques du travail des machines, Langewiesche confirme à chaque instant son art de savoir restituer la vie. Elle grouille encore dans un décor macabre.

Et American Ground laisse entendre que le plus bel acte de résistance aux attaques terroristes s’est sans doute joué dans le démantèlement du site.

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AMERICAN GROUND. DÉCONSTRUIRE LE WORLD TRADE CENTER de William Langewiesche. Traduit de l’anglais (Etats-Unis) par Thierry Gillyboeuf. Ed. du Sous-Sol, 224 p., 17 €.