Pour moi il n’y a pas photo si je puis dire…
Archives de catégorie : Architecture
Celui là je ne l’aime pas
Immobilier : New York, New York !
Le promoteur immobilier chinois Groenland Holding vient de présenter ce qui pourrait être le plus grand projet immobilier à New York depuis ces vingt dernières années.
Groenland USA a annoncé en début de semaine avoir développé le plan d’un logement abordable dans le centre de Brooklyn avec son partenaire américain Forest City Ratner Companies.
Le bâtiment de 18 étages qui sera construit au 535, avenue Carlton devrait comprendra 298 unités «100% abordable» pour les ménages à revenu faible et modéré ou intermédiaire.
Ce projet fait partie du projet multitower Pacific Park de Brooklyn, auparavant connu sous le nom de Atlantici Yards. Le groupe Groenland a évoqué un investissement de 4,9 milliards de dollars.
Avec un chiffre d’affaires de 41 milliards de dollars en 2013, la firme basée à Shanghai est l’un des plus grands conglomérats chinois portant sur l’énergie, la finance et l’immobilier.
Le promoteur est entré sur le marché américain en 2013, alors que des doutes frappaient le marché chinois. Après avoir notamment investi en juillet dernier 1 milliard de dollars dans le Metropolis à Los Angeles.
En vertu des règlements du programme de New York, pour de nouveaux développements ou agrandissements de surface au sol de plus de 50% dans les zones désignées qui allouent au moins 20% de la surface des zones résidentiel au logement abordable, les constructeurs pourront recevoir des bonus et subventions.
Le projet de logement abordable, qui devrait ouvrir à l’automne 2016, est le deuxième du genre pour Groenland et son partenaire au Pacific Park.
Sur les 6430 unités qui doivent être livrées, plus d’un tiers seront des logements à prix maîtrisés.
Pour Zhu Yiming, analyste senior chez China Real Estate information,étant donné que des projets similaires dans les économies développées ont été exploités avec profit, la rentabilité du projet de New York ne devrait pas être une cause majeure de préoccupation.
La position du Groenland dans le marché des capitaux pourrait stimuler la solidité financière de l’entreprise, a-t-il ajouté.
Une partie des activités de l’entreprise est cotée à Hong Kong, et la société s’apprête a répertorié l’ensemble de ses activités à Shanghai.
Yan Yuejin, chercheur à l’E-House (Chine),reste lui plus prudent, en déclarant que ce genre de loyers signifie qu’il faudra du temps pour récupérer l’investissement.
«La force du groupe chinois est davantage axé sur le développement de propriétés commerciales, et cela demandera également du temps à l’entreprise pour consolider et comprendre les pratiques locales».
Le président du groupe Groenland, Zhang Yuliang, a déclaré au Wall Street Journal que son entreprise doit continuer à s’activer pour alimenter son expansion mondiale, y compris se familiariser avec les taxes et les lois locales, et en ajustant ses ambitions en fonction du nombre de ses employés.
La société chinoise a été propulsée sur la scène mondiale, après avoir investi environ 20 milliards de dollars dans plusieurs projets d’outre-mer depuis 2013 et est présent aujourd’hui dans 13 villes de neuf pays, dont les Etats-Unis, l’Australie et la Grande-Bretagne.
Groenland s’attend à que son chiffre d’affaires à l’étranger à partir de préventes-ou de ventes d’unités avant une finalisation approche cette année les 4 milliards de dollars.
New York accueille une tour aux allures de cascade
La tour One 57 vient de rejoindre la skyline new-yorkaise. Se dressant sur plus de 306 mètres, elle détient le record du plus haut gratte-ciel résidentiel de la ville. Imaginée par l’architecte français Christian de Portzamparc, elle se distingue par sa forme de cascade !
Voici un projet qui aura mis presque dix ans à voir le jour. La tour One 57, située comme son nom l’indique sur la 57ème rue à New York, fait aujourd’hui partie de la célèbre skyline de la Grosse Pomme.
Après quelques dizaines de maquettes, et plusieurs scénarii de programmes de volumes de grande hauteur allant jusqu’à 400 mètres, le projet définitif fut finalement lancé en 2009 juste après la première crise immobilière. Conçu par Christian de Portzamparc, ce gratte-ciel se hisse sur 306 mètres et 75 étages, pour une surface totale de 74.353 m2. Tutoyant les nuages new-yorkais, l’immeuble a su défier les contraintes du site dont la plus importante était le plan en angle sur lequel elle se glisse. « Les parcelles, acquises par le promoteur, dessinaient une forme de « L ». Christian de Portzamparc tira parti de cette complexité pour donner à cet élancement des lignes de force », souligne l’agence d’architecture dans sa note de présentation. Au final, la construction se joue de la complexité de son emplacement et tourne la réglementation des alignements et des droits aériens propres au site à son avantage !
Evocation de Klimt
Côté architecture, Christian de Portzamparc a imaginé une façade sud ornée d’une trame verticale de bandes contrastées, composées de deux teintes de verre différentes, ayant la même apparence de l’intérieur. Cette façade « exprime l’énergie d’une cascade dans la verticalité de New York et relie tous les corps de volumes par des surfaces de transitions incurvées abritant des terrasses habitées », relève l’agence. A l’est et à l’ouest de la réalisation, le travail de l’architecte continue avec des motifs pixellisés rappelant les peintures de Gustave Klimt. Ce petit bijou architectural abrite, depuis quelques temps, un hôtel Park Hyatt 5 étoiles, mais aussi des logements luxueux avec vues sur Central Park en étages supérieurs.
Après la tour LVMH en 1999, celui qui a raflé le prix Pritzker en 1994 signe donc ici son deuxième projet dans la Grosse Pomme. Christian de Portzamparc est définitivement « The french man in New York » !
Fiche technique
Maître d’ouvrage : Extell Development Company
Architecte : Christian de Portzamparc
Architecte d’exécution : SLCE architect LLP
Architecte d’intérieur – Logements : Thomas Juul-Hansen LLc
Architecte d’intérieur – Hôtel : Yabu Pushelberg
BET : Structure WSP Cantor Seinuk, fluides : AKF, façades : IBA Israël Berger & Associates NY, Paysagiste Terrain NYC
Surface : 74.353 m2
Hauteur : 306 mètres
New York, le totem des milliardaires
Par Bruno Monier-Vinard
L’architecte Christian de Portzamparc, qui a déjà signé en 1999 la tour du groupe LVMH, a conçu la One 57, gigantesque tour dans le sud de Central Park.
Manhattan reprend de la hauteur ! Dans le sillage de l’emblématique Freedom Tower qui se dresse sur le site martyr de Ground Zero, la gigantesque tour One 57 coiffe désormais le sud de Central Park, à l’angle de la 57e Rue et de la 6e Avenue. Avec ce gratte-ciel résidentiel aussi haut que la tour Eiffel, l’architecte Christian de Portzamparc double ici la mise après y avoir signé en 1999 la tour du groupe LVMH.
En regard de la mythique salle de concert Carnegie Hall, les 25 premiers niveaux du building abritent l’hôtel Park Hyatt. Au-dessus, une centaine d’appartements de grand luxe s’élèvent dans le ciel jusqu’à une hauteur de 300 mètres. « Un mouvement ascendant-descendant relie tous les corps de volumes par des surfaces de transition incurvées », indique l’architecte français septuagénaire, lauréat du prestigieux prix Pritzker.
Des vues à couper le souffle
Le long des façades, une cascade de 8 400 panneaux de verre sombres et clairs compose une mosaïque inédite qui s’inspire du motif de la robe d’Adele Bloch-Bauer peinte par Gustav Klimt. Patchwork singulier, parquets en bois de rose avec motif en chevrons français, dalles de marbre italien…
Tous ces atouts ont su séduire de richissimes prétendants. Certains d’entre eux n’ont pas hésité à débourser 50 millions de dollars pour jouir des plus beaux penthouses de cette adresse exclusive qui offre des vues à couper le souffle sur la Grosse Pomme.