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Dix ans après, que reste-t-il d’Occupy Wall Street ? (telerama.fr)
OCCUPY WALL STREET, DIX ANS APRÈS (3/4). Présidence de Donald Trump, inégalités toujours plus abyssales… La décennie écoulée aux États-Unis a-t-elle sonné le glas de l’esprit révolutionnaire d’Occupy Wall Street ? Non, car le mouvement a transformé le paysage politique, et nourri d’autres combats, de MeToo à Black Lives Matter.
Lorsque le maire de New York, Michael Bloomberg, prit la parole devant la presse le 15 novembre 2011, quelques heures après avoir fait évacuer Zuccotti Park de ses occupants, il lança, non sans sarcasme : « Ils devront désormais occuper l’espace avec le pouvoir de leurs arguments. » Le défi était tentant. Le mouvement Occupy, lancé à Wall Street avant de s’étendre à tout le pays, bénéficiait de l’approbation d’une majorité de la population américaine. Et il s’insérait dans une vague de protestations mondiale : cette même année, de l’Amérique du Sud aux pays arabes ou en Europe du Sud, et malgré des situations nationales très différentes, de larges protestations populaires réclamaient un peu partout la fin de systèmes politiques et économiques fondés sur l’injustice. Expulsé des places froides des villes qu’il s’était réappropriées pour en faire des lieux de vie collective révolutionnaires, le mouvement allait-il réussir à inscrire sa méthode et sa doctrine dans la durée ?