New York part en guerre contre les performeuses topless de Times Square
Les autorités new-yorkaises voudraient mettre un terme à ces femmes nues recouvertes de peinture qui font le show à Times Square. Mais il n’existe aucune loi les interdisant.
Les seins nus mais recouverts de peinture, elles arpentent les trottoirs à la recherche de touristes. Ces femmes font le show à Times Square tous les jours dans le but d’obtenir quelques pièces de monnaie de la part des visiteurs de la grosse pomme. Mais visiblement, ces performeuses agacent la mairie de New York qui ne sait pas comment s’en débarrasser.
« C’est dégoûtant ». Beaucoup de touristes ne semblent pas goûter à ces artistes d’un jour. « C’est dégoûtant. Ça devrait être illégal », explique Jackie qui vient de Pennsylvania au New York Daily News. « Elles viennent très près des gens. Ce n’est pas un bon exemple pour les enfants. Porter des vêtements ou de la peinture, ce n’est vraiment pas la même chose », ajoute-t-il.
Pour Marilyn, âgée de 62 ans, ces femmes lui rappellent de vieux souvenirs de Times Square où « les prostituées, les actrices pornos et la criminalité étaient monnaie courante ».
Le topless n’est pas interdit. Les autorités semblent dépourvues face au phénomène. « La situation est un vraie désastre pour les touristes et les New-Yorkais, c’est juste hallucinant », abonde le président du district de Manhattan, Gale Brewer. « Je n’adhère vraiment pas au concept. J’aimerais que ce soit illégal mais ça ne l’est pas ».
« Nous devons réfléchir à comment organiser Times Square pour permettre à l’excentricité d’exister tout en laissant les touristes circuler sur la place sans être embêtés », explique un conseiller démocrate Daniel Garodnick au New York Daily News. Une gageure lorsque lorsque l’on sait que les lois actuelles ne punissent pas le fait de se promener « topless » (torse nu) dans la rue. En 2013, les autorités ont même rappelé que les femmes sont autorisées à se promener seins nus depuis 1992 dans la ville. La police peut seulement intervenir face ces performeuses lorsqu’il y a abus : mendicité agressive, troubles publics ou harcèlement et seulement dans certains cas.