Pour certains, (dont je suis) New York est la plus belle ville du monde, avec ses gratte-ciel impressionnants, ses larges avenues, Central Park, les quartiers légendaires de Brooklyn, de Manhattan et de Harlem, sa statue de la Liberté, symbole de cosmopolitisme. Elle demeure encore aujourd’hui synonyme de rêve et de jouissance. Pour d’autres, c’est une cité arrogante et frénétique, haut lieu d’un capitalisme froid incarné par Wall Street. Qu’on l’aime ou non, elle habite notre imaginaire d’Européens comme aucune autre, grâce au cinéma, la littérature, la musique ou la photographie.
Étonnamment, pourtant, les écrivains français l’ont rarement représentée de manière significative : Paul Morand, Claude Simon, Alain Robbe-Grillet, Georges Perec, Frédéric Beigbeder s’en sont emparés. C’est peu.
Vincent Jaury, fondateur et directeur du magazine culturel Transfuge, invite ici treize écrivains français à composer un portrait inédit de New York. Nouvelle après nouvelle, ils nous font voyager dans une ville à la fois réelle et fantasmée, parcourue de fantômes et d’acier. De cette mosaïque naît un tableau poétique et surprenant, moderne et inspiré. Quoi de plus beau, de plus excitant pour un écrivain, que de s’attaquer à un tel mythe ?
13 délicieuses d’auteurs françis consacrées à New York.
Brooklyn noir consacré les auteurs américains, ici ce n’est pas du noir, mais les français montrent qu’ils savent parler de Big Apple
François Bégaudeau a la fibre sociale, Yannick Haenel est obsédé, Mabanckou montre le chauvinisme américain, Emmanuelle Bayamack-Tam est lyrique pour nous parler de NY, Arno Bertina s’attaque à la politique, Michka Assayas plonge dans l’underground New Yorkais, Vincent Hein, Tanguy Viel et Chloé Delaume ne sont pas en reste, Stéphane Audeguy joue sur la caricature tandique que Clémence Boulouque oréfère la féérie, Oriane Jeancourt-Galignani nous donnent leur vision.
Un livre à déguster avant de partir… ou en revenant.