« À New York, tu dois avoir une histoire, un scénario.
Si tu n’as pas d’histoire, tu n’intéresses personne. »
Une semaine après les tragiques événements survenus à Charlie Hebdo et les deux journées cauchemardesques qui ont suivi, la blogosphère se mobilise aujourd’hui pour rendre ensemble un dernier hommage à Cabu, Charb, Honoré, Tignous et Wolinski. Une façon de rappeler que si petit à petit la vie reprend ses droits, nous n’oublions pas. Pour cette chronique un peu particulière, de mon côté j’ai choisi le New York de Cabu.
NY – Cabu 03
Après ses divers reportages au Japon, en Chine ou en Inde, et surtout après le franc succès rencontré par Cabu et Paris, l’illustrateur a pris ses crayons et son carnet à dessins et il s’est envolé pour les Etats Unis, puisque comme il le dit si bien, c’est « un pays de cocagne pour un caricaturiste… C’est plein de caricatures ici. » Dès la première page, le ton est donc donné !
Divisé en quinze parties : Welcome, Archi, Rues, Trafic, Subway, Lieux Cultes, Gens, Bouffe, Sport, Religion, Argent, Nuit, Jazz, ONU et DSK, New York est ici dessiné et même disséqué par notre caricaturiste français. C’est avec un trait brut qu’il croque les paysages, les personnages, ou les situations prises sur le vif, qu’il accompagne ou non de petites légendes humoristiques. Et au fil des pages, ce qui frappe le lecteur c’est qu’au final le New York de Cabu n’est ni caricatural, ni satirique. C’est vraisemblablement un reportage humaniste que livre ici l’illustrateur, et c’est ce qui fait toute la beauté de cette oeuvre.
Un livre à offrir à tous les amoureux de Cabu, et à tous les amoureux de New York, puisque le dessinateur y fait une bien jolie déclaration d’amour à la ville qui ne dort jamais…
NY – Cabu 02
Aujourd’hui, ils sont tous aussi un peu Charlie : Bouma, Caro, Faelys, Hélène, Karine, Melo, Noisette, Noukette, Sandrine, Violette et Yaneck.